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SUR LA CÔTE SUD

Spectacle immersif dans le noir

Une expérience théâtrale novatrice au service d'une oeuvre dramatique aussi fantasque que mystérieuse. 

« On n'est pas bien ici ? Ce n'est pas le bonheur d'être venus ici ? »

Trois générations sont rassemblées pour un court séjour d’été au bord de la mer. Magnus, le père de la petite Frida, décide de partir seul avec sa fille sur la côte sud.

L’insistance presque comique au début puis de plus en plus intrigante à affirmer le bonheur d’être là, ensemble, réunis autour de la petite fille, présence toujours muette, révèle peu à peu les tensions familiales. 

Petit à petit le doute s’infuse insidieusement, le doute sur ce que l’on comprend ou croit comprendre, sur ce qui pourrait arriver, va arriver… ?

 

Mais le facétieux Brattberg ne jouerait-il pas tout simplement avec notre propension à nous faire peur ? A imaginer le pire ? A chacun ses réponses…

Maïa Bouteillet , journaliste à la revue UBU.

" Dans le droit fil de son brillant aîné Jon Fosse, le dramaturge norvégien Fredrik Brattberg maîtrise l’art d’ouvrir des abîmes de questionnements en peu de mots. La famille est son espace de prédilection. Fonctionnant par motifs répétés en boucle, ses pièces sont travaillées de l’intérieur par le doute. Comme une maison grignotée par les termites.

Il suffit qu’un petit caillou se glisse dans la belle mécanique des mots pour que les relations familiales les plus ordinaires se mettent à vriller.

Dans Sur la côte sud, c’est un paisible séjour familial au bord de la mer — des grands-parents, un père, une mère, une enfant sont réunis pour profiter de quelques jours de vacances — qui peu à peu bascule dans une inquiétante étrangeté. A force d’entendre les personnages répéter, scène après scène, « est-ce que ce n’est pas le bonheur ? » on finit par se demander si ce n’est pas tout l’inverse…

Pour nous faire entendre l’incroyable horlogerie de précision qui porte la pièce, la metteuse en scène Arlette Desmots, qui connaît bien l’écriture de l’auteur norvégien pour avoir déjà monté Retours, opte pour un parti pris radical où le spectateur plongé dans le noir est tout entier concentré sur l’écoute.

Coupé de toute dimension visuelle, n’ayant accès ni aux corps des acteurs ni à leurs mouvements, ni même à un éventuel décor, le spectateur est un auditeur beaucoup plus attentif à la langue que d’ordinaire au théâtre, tout entier immergé dans les mots, dans la musique répétitive des phrases de Brattberg, qui imprègnent alors doublement son imaginaire. L’expérience est bien différente de celle qu’offre une fiction radiophonique : le fait d’être rassemblés dans une salle de théâtre, seuls mais ensemble, pour écouter des acteurs lire en direct, augmente fortement l’impact émotionnel du texte. Le souffle et les variations de chacune des voix, la création musicale et sonore de Philippe Mion qui tisse son fil dramatique entre les mots : tout est là.

Loin d’une approche réaliste (et encore moins psychologique), Arlette Desmots ne cherche pas à combler le vide qui se creuse un peu plus entre les personnages à mesure qu’avance le texte, elle le rend au contraire plus béant et laisse à chacun la liberté d’y projeter ses propres attentes, ses angoisses. Comme Brattberg, elle nous laisse sans réponse. L’expérience est forte, elle donne accès à toutes les dimensions du texte. Y compris son humour."

 

Sur la cote Sud.light.jpg

La pièce "Sur la côte Sud" de Fredrik Brattberg (Traduction Jean-Baptiste Coursaud) est publiée et représentée par l'Arche - Éditeur et Agence Théâtrale. www.arche-editeur.com". © L'Arche 2020

INTERPRETATION

 Agnès Trédé, Fabrice Clément, Paola CÓrdova, 

Géry Clappier et Arlette Desmots

Direction du son en direct  Philippe Mion 

Régie Tristan Ligen

Spectacle crée en Janvier 2022 - TMB Montreuil

Avec le soutien de la ville de Montreuil et de l'Ambassade de Norvège à Paris

TEXTE Fredrik Brattberg  (Norvège)

CONCEPTION et MISE EN JEU VOCAL 

Arlette Desmots

CONCEPTION et CRÉATION MUSICALE 

Philippe Mion

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