RETOURS
De Fredrik Brattberg
Traduction: Terje Sinding (L’Arche Éditeur)
Mise en scène Arlette Desmots
Le père et la mère attendent le retour de Gustav, leur fils disparu. Au bout de plusieurs mois sans nouvelles, Gustav ressurgit miraculeusement, et la vie reprend son cours normal. Mais au bout de quelque temps, Gustav disparaît de nouveau…
Une création de la Cie Ekphrasis
Interprétation Géry Clappier, Fabrice Clément, Majida Ghomari et Agnès Trédé
Voix off en direct Arlette Desmots
Création musicale et sonore Philippe Mion
Direction du son en direct Philippe Mion ou Laure Bollinger
Régie Tristan Ligen
Création 2018 - Théâtre du Temps - Paris
Reprise 2020
- du 7 au 18 janvier - Théâtre de la reine Blanche - Paris
- du 15 au16 mai 2020 au théâtre Berthelot - Montreuil
En co-production avec antisthène- producteur de spectacles vivants
Avec le soutien de l'Ambassade de Norvège en France et du théârte Berthelot à Montreuil
Joëlle Gayot - Télérama sortir TT – 10 mars 2018
Fredrik Brattberg, auteur norvégien né en 1978, n’est ni le petit-fils d’Ibsen, ni le fils de Jon Fosse. Et pourtant ! Comme le premier, il s’immisce au cœur du noyau familial pour lui faire rendre gorge. Comme le second, il écrit une fiction où le réel cède le pas à l’étrangeté. Sa pièce, qu’interprètent avec une finesse croissante quatre acteurs sur une scène courbe, est un objet curieux dont la puissance apparaît peu à peu. Un fils meurt. Puis ressuscite. Puis il meurt de nouveau. Et ressuscite encore. Et ainsi de suite. Au-delà de la fable en forme de spirale, il y a les parents et leur parcours dans l’affliction. C’est là que l’auteur frappe fort. Echappant à toute morale, il entraîne le couple (et nous avec) vers des rives où la perte, le deuil et le chagrin se vident de leurs sens. La chute est pur scandale. C’est prenant.
Catherine Bletsas sur Manithea
Tout est subtil, fin et précis dans l’adaptation de ce surprenant texte de Fredrik Brattberg. La mise en scène à contre-pied (les actions/didascalies sont lues par une personne et non jouées directement par les comédiens) permet une mise à distance salutaire et très efficace de cette étrange analyse sur le deuil.
C’est en fait une pièce très drôle et si les premiers rires sont un peu timides (ai-je vraiment le droit d’en rire ?) ils deviennent plus assumés au fur et à mesure où l’intrigue devient de plus en plus délirante. Et on se prend à attendre/espérer avec ce couple le retour de ce fils perdu puis à vibrer à l’unisson de leurs émotions contradictoires
Photos Badr Boukikaz